D’ici 2030, nous adapterons notre offre de menus selon le Planetary Health Diet, utiliserons 70 % d’aliments durables (aliments de saison, labellisés, non acheminés par avion) et porterons à 85 % la part d’aliments d’origine végétale vendus.
La communauté scientifique internationale recommande de suivre Planetary Health Diet. Selon les préconisations de ce régime, la consommation de fruits, de légumes, de noix et de légumineuses doit doubler par rapport à aujourd’hui, tandis que la consommation de viande et de produits laitiers doit être réduite de moitié. Le poisson et la volaille peuvent être consommés en quantités modérées, tandis que la consommation de viande rouge et de viande transformée doit être réduite à 50 g par jour, le sucre à 15 g par jour et les céréales complètes à 230 g par jour. Vérifiez dans quelle mesure votre offre de menus correspond déjà plus ou moins à ces recommandations et prenez des mesures pour développer l'offre de menus dans cette direction.
Avec votre volume d’achat, vous pouvez soutenir les producteurs locaux, qui misent sur une production durable, et, partant, réduire vos émissions de CO2, protéger la diversité des espèces, encourager le maintien et le développement de modes de production durables et renforcer les réseaux locaux de création de valeur. La collaboration avec des producteurs qui pratiquent l’agriculture régénératrice est importante. Renoncer aux produits acheminés par avion et encourager des modes de transport durables contribue grandement à réduire les émissions de CO2. Les aliments locaux ne sont durables que s’ils sont de saison (cf. problématique des serres chauffées avec des énergies fossiles). Les produits secondaires locaux (légumes déclassés, p. ex. le gombo) contribuent aussi à réduire le gaspillage alimentaire.
En adoptant un mode de communication pertinent (p. ex. indiquer l’offre du jour la plus durable ; surligner les offres durables en couleur ; mettre en évidence les effets positifs sur l’environnement, sur la santé et le bien-être ; valoriser le plaisir plutôt que la renonciation), en formant vos collaborateurs et en proposant des menus aussi savoureux que durables, vous sensibilisez la population à la nécessité de changer d’alimentation.
Près de 30 % de la charge environnementale en Suisse est due à l’alimentation. La population suisse, en adoptant une alimentation plus écologique, peut réduire de moitié les effets néfastes sur l’environnement, tout en bénéficiant des effets positifs d’une telle alimentation sur leur santé.
Les entreprises de restauration et d’hôtellerie peuvent jouer un rôle dans ce sens avec la composition de leurs menus. Un levier efficace à cet effet est le passage à une alimentation principalement végétale, conformément aux recommandations du Planetary Health Diet. Il est notamment essentiel de réduire la consommation d’aliments d’origine animale issus de l’élevage de bétail nourri aux céréales. Cela permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, l’anthropisation de la couverture du sol et la perte de la biodiversité.